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Marie Forest, maître d'enseignement: la statistique mène à tout!

Marie Forest est maître d’enseignement à l’ÉTS depuis juin 2019.

Si certains étudiants au baccalauréat croient que les probabilités, les intervalles de confiance et les régressions linéaires ont une portée somme toute limitée au plan professionnel, c’est qu’ils n’ont pas encore suivi le cours d’initiation à la statistique offert par Marie Forest! 

En effet, celle qui agit à titre de maître d’enseignement à l’ÉTS depuis juin 2019 est la preuve vivante que le domaine de la statistique peut mener à un monde d’ouvertures et de possibilités.

Il suffit de s’attarder au sujet de sa thèse de doctorat – la génétique! – pour s’en convaincre : à partir de l’ADN de personnes vivantes, Marie Forest est parvenue à scruter le lointain passé de l’homme en évaluant les modifications de tailles qu’ont connues les populations de l’Afrique et de l’Europe, il y a plus de 100 000 ans.

«  L’ADN que chacun porte aujourd’hui est le résultat d’une multitude de mutations et de recombinaisons génétiques et, grâce à la modélisation statistique, nous pouvons remonter très loin dans le passé pour estimer où ces mutations ont apparu, explique-t-elle. À l’aide des probabilités de généalogies, j’ai pu estimer à quel moment ont eu lieu les migrations de certaines populations vers les continents européen et asiatique.  » 

Expérimenter pour trouver sa voie

Détentrice d’un doctorat en statistique de l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni, Marie Forest confie qu’elle ne rêvait pas aux statistiques ni à la recherche universitaire, quand elle était jeune! 

D’ailleurs, avant même de choisir d’aller à l’université, elle s’est accordé le droit – et le loisir! – de vivre différentes expériences de vie.

«  Au Cégep, j’ai expérimenté quatre programmes différents, avant de déménager à Ottawa où j’ai obtenu un diplôme en photographie, illustre-t-elle. Quand je suis revenue à Montréal, je me suis rappelée que j’avais aimé le cours de statistique au cégep. »

Elle s’inscrit alors au baccalauréat en mathématiques et statistiques à l’Université du Québec à Montréal, et elle trouve sa voie! Dès sa première année, elle effectue un stage de recherche au Cinbiose de l’UQAM, sous la direction de Fabrice Larribe, après quoi elle obtient différentes bourses qui l’ont menée jusqu’à la maîtrise. 

Les aptitudes de Marie Forest ne passent pas inaperçues : on lui octroie deux bourses – CRSNG et Clarendon – afin qu’elle puisse mener ses études doctorales.

Sportive dans l’âme et amoureuse de la nature, elle part – avant son doctorat – pour l’Amérique du sud où, pendant trois mois, elle parcourt les Andes à vélo. « Un des plus beaux voyages de ma vie», confie-t-elle.
Et lorsqu’elle arrive à Oxford, elle joint l’équipe féminine d’aviron et prend part aux régates Christ Church et Summer Eigths, l’une des fameuses « bump races » de l’université.

Enseigner pour élargir ses passions!

Le domaine de la statistique permet de toucher à une multitude de domaines, que ce soit en génétique, en neuroscience, en informatique, en finance… ou en génie.  

Et ce n’est pas par hasard que Marie Forest a troqué une carrière de chercheuse pour l’enseignement. Si elle juge que les statistiques devraient faire partie de la culture générale de tout le monde, c’est particulièrement vrai pour les étudiants de l’ÉTS selon elle.

« En génie, le contrôle de qualité et l’amélioration des façons de faire sont extrêmement importants et pour évaluer le rendement d’une opération, on doit mener des expériences qui nous procureront des données qui nous permettent de tirer des conclusions : c’est ce à quoi servent les statistiques! », s’exclame-t-elle.

Marie Forest dit d’ailleurs que l’enseignement lui permet d’élargir ses passions. «J’éprouve un grand plaisir à enseigner; le contact avec les étudiants est très motivant et j’entends développer de nouveaux outils pédagogiques – plus particulièrement des applications web – pour les aider à mieux comprendre certains concepts statistiques avancés à l’aide de simulations.»

D’ailleurs, la maître d’enseignement estime que les étudiants «ont le droit de ne pas comprendre du premier coup : il suffit de mettre les efforts nécessaires, car le travail vient à bout de tout. Et je demeure disponible pour les aider et tenter de trouver l’angle qui leur permettra de comprendre. »

Source :
Service des communications
ÉTS, 5 mars 2020

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